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Communiqué: Ne nous trompons pas, le projet Val Tolosa reste un centre commercial XXL

 

Ne nous trompons pas, le projet Val Tolosa reste un centre commercial XXL

Un accord-cadre a été signé, le 31 mars 2016, à la préfecture entre le promoteur de Val Tolosa (Unibail-Rodamco), le président du conseil départemental, le maire de Plaisance du Touch, le préfet de région, le président de la chambre d'agriculture, le vice-président de la CCI, le directeur du pôle emploi et le médiateur désigné par l'Elysée.
Cet accord est présenté comme étant la conclusion de la médiation lancée à l’initiative de Georges Méric (président du conseil départemental de Haute-Garonne) et mise en place par l’Elysée en janvier 2016.

Les évolutions du projet annoncées dans cet accord ne répondent ni à nos interrogations, ni à nos inquiétudes.

Le président Méric déclarait en octobre 2015 être "défavorable au projet dans sa dimension actuelle" et exprimait "les doutes sur la pertinence de la création d’un centre commercial de cette envergure", qu'il qualifiait "d'inadéquat avec les besoins de la population". Hier, ce même président du conseil départemental estimait "que l'objectif de concertation et de dialogue ... est rempli".

Comme lui, nous avions insisté auprès du médiateur sur l'inadéquation entre la taille démesurée de ce centre commercial dans un environnement déjà saturé et les besoins réels de la population qui se tourne aujourd'hui vers les commerces de proximité à taille humaine.

Les résultats de la médiation sont les ajouts de 2000 m2 de commerces de circuits courts et bio, d'un  cinéma multiplex de 10 salles avec 2500 places et d'une médiathèque privée  intégrée au cinéma.

Certes, l'obole accordée aux commerçants impactés est doublée. Ils mettront peut être un mois de plus à mourir ! Certes, les surfaces de compensation des dégâts faits à la nature sont augmentées. Mais rien n'est proposé pour se mettre en conformité au niveau des mobilités. Aucun projet de transports ne va compenser l'accroissement considérable de circulation que même le promoteur a prévu dans ses études.

Le département, responsable du réseau routier, refusait de construire de nouvelles routes dont l'utilité n'était que de satisfaire les besoins d'un opérateur privé. Le maire de Plaisance a décidé de se substituer au département et de faire payer ses administrés.

Nous comprenons ce que nous soupçonnons depuis le début : cette médiation n'était qu'un leurre pour donner un semblant de prise en compte de nos revendications à un revirement du conseil départemental. Qui peut encore croire à une sortie par le haut telle que souhaitée initialement par Georges Méric? Ce changement de posture n'est pas guidé par l'intérêt public.

A nouveau, nos élus, qu'ils soient nationaux ou locaux, cèdent à la pression des intérêts des entreprises du CAC 40, du BTP, des  conseillers et lobbies en tout genre, en dépit des avis contraires et des manifestations citoyennes.

Non, ce projet ne va pas créer d'emplois. Il va en déplacer. Les commerces de centres-villes, où l'emploi est de qualité, vont fermer. Les emplois de remplacement seront précaires.

On nous annonce que le chantier va créer 3000 emplois. C'est faux. Ce sont moins de 3000 personnes qui pourraient intervenir, directement ou indirectement, quelques jours ou quelques heures pour certaines, sur ce chantier, durant les trois ans de travaux.

Nous rappelons, qu’à ce jour, notre recours en appel auprès de la Cour de Bordeaux, contre le permis de construire, n’est toujours pas jugé. Et c’est à la demande du promoteur que la procédure a été retardée, à nouveau, par crainte d’un jugement en notre faveur. Dans ce contexte favorable à notre cause, la précipitation de Georges Méric et de sa majorité pour signer cette reddition inconditionnelle reste incompréhensible.

Cette trahison n'entame en rien la détermination du collectif "Non à Val Tolosa" à empêcher ce centre commercial inutile et inadapté.

 

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